écrit par Eléonore Jagu, S6FR, Lënster Lycée international school
Dans un monde de plus en plus instable, où les conflits se multiplient aux quatre coins du globe, de nombreux pays se retrouvent touchés par des crises humanitaires sans précédent.
Le Burkina Faso fait face à une situation particulièrement alarmante. Entre violence des conflits armés, déplacements massifs de populations et défis climatiques, des millions de burkinabé voient leur quotidien bouleversé. Confrontés à la faim, la violence et l’incertitude, les enfants sont les premières victimes de cette crise humanitaire inquiétante.
Depuis plusieurs années, la violence armée constitue une menace permanente pour les habitants du Burkina Faso. De janvier à août 2024, 6000 civils seraient morts lors des conflits sur le territoire. Chaque jour, des groupes terroristes et des milices s’affrontent, provoquant le déplacement de milliers de personnes. Plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer, dont environ 58% d’enfants.
Ces déplacements forcent de nombreuses familles à vivre dans des conditions précaires, souvent sans accès suffisant à l’éducation, la nourriture, les soins ou la sécurité.
Cette instabilité générale dans le pays a des répercussions dramatiques sur les plus jeunes, particulièrement exposés aux conséquences de cette crise humanitaire.
Dès leur plus jeune âge, les enfants figurent parmi les populations les plus vulnérables. Le manque d’éducation et de nourriture les exposent à de nombreux risques : être séparés de leur famille, exploités, ou forcés à travailler très jeunes.
L’instabilité impacte également le système de santé déjà faible. Les enfants sont les premières victimes de cette situation sur le plan sanitaire. Le taux de mortalité infantile ne cesse d’augmenter : pour 1000 naissances vivantes, environ 25 enfants meurent. En comparaison, ce taux est de seulement 1,70 au Luxembourg.
De plus, en 2024, plus de 5700 écoles ont été contraintes de fermer, privant ainsi plus de 350 000 enfants d’accès à l’éducation. Sans école, ces jeunes sont encore plus exposés à la violence, au travail et aux mariages forcés.
Le changement climatique s’ajoute à la situation déjà précaire des Burkinabè. Le Burkina Faso est particulièrement touché par la sécheresse et la désertification. De plus, les chaleurs extrêmes sont de plus en plus fréquentes et il est prévu que les températures augmentent de près de trois degrés d’ici 2050.
Ces phénomènes ont un impact néfaste sur l’agriculture car ils réduisent le rendement agricole, accentuant les effets dévastateurs sur la population.
Les conséquences sont dramatiques pour les enfants : 10% d’entre eux souffrent de malnutrition aigüe. Cet extrême manque de nourriture retarde la croissance des enfants et les rend plus vulnérables aux maladies.
Les vagues de chaleur, ainsi que les risques d’inondations dans le nord du pays aggravent l’insécurité alimentaire et peuvent même favoriser le déclenchement d’épidémies mortelles comme la méningite.
Privés de leurs droits fondamentaux comme la sécurité, une alimentation saine et l’éducation, les enfants du Burkina Faso grandissent dans l’incertitude de leur avenir. Leur situation est urgente et nécessite une mobilisation internationale rapide et efficace.
L’oubli de cette crise humanitaire ne fait qu’aggraver la détresse de la population burkinabè. Agir pour les enfants du Burkina Faso, c’est leur donner une chance de rêver d’un futur meilleur.
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