Depuis des années, les besoins humanitaires ne cessent de croître. Et pourtant les organisations humanitaires comme CARE ont pu empêcher le pire : des famines ont été évitées et une grande partie des familles déplacées ont reçu une aide vitale.
Mais aujourd’hui, dans de plus en plus de régions du monde, l’aide ne suffit plus et souvent les humanitaires ne bénéficient plus de la protection nécessaire pour effectuer ce travail. Nous ne pouvons plus passer de côté de ce constat dévastateur : dans de nombreuses crises, les décès se multiplient, et souvent nous ne pouvons rien y faire.
Même dans les crises les plus dramatiques, comme au Soudan, à Gaza ou au Yémen, nos collègues restent aux côtes des plus vulnérables – pour fournir le plus d’aide humanitaire possible mais aussi pour témoigner et pour rappeler au monde l’impact de ces crises sur les familles.
Ma collègue Sarah Easter témoigne de la situation au Soudan, où elle a constaté que deux années de guerre ont plongé le pays dans une catastrophe sans précèdent :
« Dans les camps, les gens survivent jour après jour. Ceux qui n’ont pas d’argent ne mangent pas. Ceux qui ont un peu de nourriture la partagent avec leur famille… et avec celle du voisin dans la tente d’à côté. Ils survivent ensemble – ou pas du tout. Ces familles ont un besoin urgent de retrouver une perspective pour subvenir à nouveau à leurs besoins et de ne plus craindre, chaque soir, de ne pas se réveiller le lendemain matin. »
Dans des crises comme celle au Soudan, CARE reste sur le terrain. Nous soutenons l’aide là où elle est vitale. C’est grâce à vous que nous pouvons continuer. Merci beaucoup pour votre don.
Exemples de dons
“Colis alimentation enfants”
50 euros
50 euros peuvent aider à alimenter un enfant gravement malnutri. La malnutrition touche les plus petits en premier. CARE identifie les enfants vulnérables et intervient en conséquence pour sauver leurs vies
“Colis soins médicaux”
100 euros
100 euros peuvent p.ex soutenir une fille ou une femme qui a survécu une agression sexuelle en lui offrant les moyens pour couvrir tous les besoins essentiels : transport vers un centre de santé, les soins, un encadrement et de la nourriture pendant ces premiers jours.
“Colis eau potable”
150 euros
150 euros peuvent p.ex. soutenir l’approvisionnement en eau potable, des familles vivant dans des quartiers résidentiels touchés par des affrontements.
Quand les stocks sont épuisés...
Les petits sachets que la fille tient dans ses poignées peuvent faire toute la différence entre la vie et la mort d’un enfant. Dans le centre de soins primaires de CARE à Gaza, elle reçoit une nourriture enrichie et spécialisée pour enfants atteints d’une malnutrition sévère. Elle a de la chance, le plus souvent les stocks sont épuisés.
Depuis janvier 2025, l’hôpital de CARE a dépisté 5 528 enfants et 2 811 femmes enceintes ou allaitantes de malnutrition aiguë. Parmi eux, 11 % des enfants et 36 % des femmes souffraient de malnutrition aiguë modérée ou sévère.
Grâce au soutien de ses partenaires des Nations Unies et au soutien des donateurs, CARE a distribué plus de 170 000 compléments nutritionnels thérapeutiques prêts à consommer, afin de lutter contre la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes.
Témoigner, analyser et aider
Traumatisés par la violence et la faim qu’ils ont vécu, les enfants sur la photo sont encadrés par CARE dans un camp qui accueille les familles échappées des combats au Soudan.
Pour mieux rendre compte de la situation au Soudan, notre collègue Sara Easter nous raconte son récit de voyage sur place :
Trois petits sacs en plastique pendent du toit de la tente. Ils contiennent chacun des morceaux de pain sec et rassis. Rien d’autre.
C’est tout ce qu’il reste à Rudia pour se nourrir elle-même et ses trois garçons. Elle parle à voix basse lorsque je lui pose des questions. « J’ai toujours faim et j’ai constamment mal à la tête, mon corps s’épuise. Je ne mange que du pain, que puis-je faire d’autre ? Je n’ai pas d’argent pour acheter quoi que ce soit. On survit avec ça… ou on meurt. »
Rudia a 27 ans, mais paraît bien plus âgée. Le traumatisme et les épreuves qu’elle a vécus sont gravés profondément sur son visage. Elle a fui Khartoum il y a 2 ans et demi. Au début, une aide alimentaire lui a permis de survivre avec ses enfants. Mais les ressources se sont épuisées.
« Depuis que CARE est arrivé, nous avons accès à de l’eau potable. C’est un fardeau en moins, et nous sommes moins malades maintenant », me raconte-elle en se servant un verre d’eau.
L’école dans laquelle elle vit avec 136 autres personnes déplacées dispose de trois réservoirs d’eau construits par CARE, chacun pouvant contenir 20 000 litres, remplis deux fois par semaine. Aujourd’hui, deux personnes sur trois au Soudan ont besoin d’aide humanitaire, dont plus de 15 millions d’enfants.
Même lorsque le monde les laisse pour compte, notre aide continue !
« Si j’ai de la chance, je mange trois fois par semaine. Aujourd’hui, je n’ai encore rien mangé et je me sens très faible. Mon bébé aussi. Souvent, nous dormons toute la journée, simplement parce que nous n’avons plus d’énergie. Nous sommes épuisés. »
CARE Luxembourg place au cœur de sa mission les personnes les plus durement touchées par les crises humanitaires. Ce sont surtout les besoins des femmes et des filles qui sont oubliées par la communauté internationale.
Nos projets interviennent dans des régions comme le Soudan et à Gaza, où les besoins sont immenses et les ressources limitées. À travers nos actions, nous veillons à ce que ces populations ne soient pas laissées pour compte, en leur apportant un soutien vital, une protection et des perspectives d’avenir.
