À ce jour, selon les sources disponibles, au moins 27 840 personnes ont été tuées et 67 317 blessées dans les attaques israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre. En outre, le CIP rapporte que l'ensemble de la population de Gaza - quelque 2,2 millions de personnes - souffre de la faim à des niveaux de crise, voire pire.
Les deux tiers de la population de Gaza étant actuellement réfugiés à Rafah, une zone dont la superficie équivaut à environ la moitié de celle de Lichtenstein, l'extension des hostilités dans ce gouvernorat surpeuplé entraînera une détérioration catastrophique des conditions humanitaires qui y règnent déjà et, inévitablement, un nombre encore plus élevé de morts parmi les civils. Sur les 1,4 million de personnes vivant actuellement à Rafah, un million ont déjà été déplacées par le conflit.
Une telle escalade entraînerait également la paralysie des opérations humanitaires existantes, ce qui aurait des répercussions sur l'ensemble de la bande de Gaza. L'aide limitée qui parvient actuellement à pénétrer dans l'enclave le fait à partir de Rafah, et la plupart des organisations humanitaires opèrent actuellement à partir de cette ville.
CARE réitère ses appels à un cessez-le-feu immédiat qui permette l'acheminement complet, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire, l'accès aux abris, aux soins de santé, à la nourriture, à l'eau et aux autres produits de première nécessité pour les Palestiniens dans toute la bande de Gaza, ainsi que la libération de tous les otages. La communauté internationale doit agir rapidement pour éviter l'aggravation de la catastrophe humanitaire.