Mohammed/CARE

Combattons la faim des enfants

„Nous nous attendons à ce que le nombre d‘enfants souffrant de malnutrition augmente chaque jour. Déjà à ce stade, nos centres de santé sont submergés par les nouvelles admissions et nous avons besoin de plus de soutien pour aider plus d‘enfants, en particulier dans les zones reculées. En l‘absence d‘une action d’urgence et d‘une intensification rapide de l’aide, les indicateurs laissent présager un nombre de décès d‘enfants plus élevé qu‘en 2011.“ Elmi Abdi Nur, directeur des urgences de CARE en Somalie.

Ce message de notre collègue somalien met au clair les implications humanitaires derrières les chiffres, qui sont pour la Somalie dramatiques : 1,4 millions d’enfants somaliens sont actuellement gravement malnutris. En quelques semaines, 700 000 bovins et chèvres ont succombé à la sécheresse, laissant les enfants sans lait et les familles sans recettes alternatives.

En Somalie, CARE est en mesure de répondre à la crise à travers un réseau de 56 cliniques et 77 unités mobiles. Aussi grâce au soutien luxembourgeois nous pouvons maintenant intervenir.

Ce qui est différent aujourd’hui, c’est que nous recevons en parallèle des messages semblables de l’Afghanistan, du Niger, du Soudan, du Yémen, …

Les populations les plus pauvres et vulnérables doivent actuellement faire face à de nombreuses crises en parallèle. Nous nous retrouvons face à une crise mondiale, et au début d’un « été de la faim ».

Alors que la faim sévit en Somalie et se répand également au Niger et dans d’autres pays de l‘Afrique de l’Ouest, les enfants en sont les premières victimes. Parmi les 3 millions de personnes qui ont besoin d’aide au Niger, on compte 2,1 millions d’enfants, dont plus que 900 000 gravement malnutris.

A travers nos pays d’interventions, nous observons que la faim gagne du terrain. Un développement qui s’est accéléré depuis la guerre en Ukraine, le blocage des exportations de denrées et l’envol des prix alimentaires. Mais la faim va au-delà des ventres d’enfants vides. Elle a des conséquences sur le long terme :

Les enfants sont forcés de quitter l’école pour aider les familles et les filles sont mariées de plus en plus tôt. En Somalie, ceci expose de milliers de filles au danger de subir la tradition cruelle de la mutilation génitale.


Le monde face à un été de la faim

 

Au Moyen-Orient et en Afrique, la vie de millions de personnes est déjà menacée par la faim. La crise climatique, la pandémie et les conflits régionaux exposent les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes à un danger immédiat. La guerre en Ukraine complique la récolte dans l‘un des greniers du monde. Les exportations, que beaucoup attendent actuellement dans des pays déjà affectés par la faim, sont bloquées. Les prix des denrées alimentaires explosent. En Somalie, en Afghanistan, au Niger et dans de nombreux autres pays, il devient impossible pour un nombre croissant de parents de nourrir leurs enfants.

CARE fournit une aide alimentaire immédiate et des soins médicaux aux enfants souffrant de malnutrition sévère. Mais notre aide va plus loin et renforce les mères afin qu‘elles puissent elles mêmes obtenir des récoltes plus abondantes et de meilleure qualité et devenir  économiquement indépendantes. Nous nous assurons ainsi que les enfants ont de quoi manger même en temps de crise et qu‘ils n‘aient pas à quitter l‘école. En l‘état actuel des choses, il sera presque impossible d‘éviter que cet été ne devienne un été de faim. Nous ne devons pas relâcher nos efforts!

 


Madden/CARE

« J‘étais tellement heureuse d‘aller à l‘école. J‘avais l’impression d‘avoir une chance dans la vie. »

 

Alors que la sécheresse ravage la Somalie, 420 000 enfants risquent d‘abandonner l‘école car les moyens de subsistance sont complètement anéantis et les élèves sont entraînés dans la lutte quotidienne pour trouver de quoi se nourrir.

Aisha, 14 ans, est l‘une des nombreuses filles qui ont dû abandonner l‘école lorsque sa famille a déménagé à la recherche de nourriture. « J‘étais tellement heureuse d‘aller à l‘école. J‘avais l‘impression d‘avoir une chance dans la vie. Cette sécheresse m’a fait reculer par rapport à ce que j‘étais auparavant. Je passe maintenant la plupart de mon temps à aider mes parents à faire des petits boulots pour que nous ayons de l‘argent pour la nourriture. J‘espère qu‘un jour je pourrai rejoindre mes amis à l‘école, mais pour l‘instant, je me concentre sur la survie de ma famille. ».

 

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Berge/CARE

Un travail de longue haleine pour la dignité et l‘avenir des filles

 

C‘est lors des crises que les filles au Niger sont le plus exposées au risque d‘un mariage précoce et de devoir quitter l‘école. Le travail à travers nos projets, renforce les mères pour que leur voix compte dans les communautés. Nous informons les pères des conséquences d‘un mariage sur l‘avenir et la santé de leurs filles. De plus, nous travaillons avec des filles et des garçons pour leur permettre d‘intégrer un groupe d‘epargne pour jeunes, afin de renforcer leur autonomie dès le plus jeune âge et les aider à se préparer aux crises alimentaires.

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Votre don pour CARE - Ensemble, nous agissons au coeur de l’humanitaire

 

L’aide de CARE Luxembourg se concentre sur la protection et la santé des femmes et des enfants. C’est dans les situations les plus désespérées que les femmes enceintes, les filles et les plus petits ont besoin de notre assistance.

Hélas, leurs besoins spécifiques de protection, d’alimentation et de santé sont souvent mis de côté. Ainsi et grâce au soutien luxembourgeois, nous agissons au coeur de l’humanitaire.

 

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Exemples de don


45 euros

 

permettent p. ex. d’approvisionner 3 enfants atteints de malnutrition grave avec une alimentation thérapeutique.


100 euros

 

soutiennent p.ex. nos campagnes qui informent et persuadent les parents au Niger du mal qu’un mariage précoce fait pour leurs filles.


373 euros

 

financent le travail d’un.e infi rmier. ère spécialisé.e qui soigne pendant un mois des enfants malnutris.